L'école 

L’instruction semble être le souci majeur des différents maires de la commune, comme le montre les nombreuses décisions prises dans ce sens.

La loi Guizot de 1833, impose l’entretien d’une école primaire de garçons par commune de plus de 500 habitants. Elle stipule également que l’école n’est pas obligatoire, mais doit être gratuite pour les pauvres. Elle précise « l’instruction primaire est publique ou privée ». L’instituteur reste sous le contrôle du curé.

Son traitement est décidé par le conseil municipal. Par exemple, il est de 210 francs en 1833. Quant à l’institutrice il est de 20 francs. En 1837, il est respectivement de 220 et de 30 francs.

En 1838, un local est recherché pour prodiguer un enseignement aux petites filles. En 1842, une étude constate une grande ignorance des jeunes en raison d’une trop grande occupation journalière. Pour remédier à cet état de fait, il y a lieu d’établir une école du soir pour adultes. Le détail du programme est fixé. En 1844, Melle Marie GRANDVOINET, est institutrice pour les filles. Elle reçoit 100 francs pour l’année et bénéficie d’un logement convenable. L’année suivante, Jean-Pierre GRANDVOINET, instituteur sollicite l’autorisation de tenir un pensionnat primaire. La commune ne dispose pas des ressources financières suffisantes, elle transmet sa demande à l’autorité supérieure.

L’enseignement est gratuit pour les enfants indigents. Par contre, les familles qui souscrivent un abonnement, peuvent remplacer par d’autres élèves ceux absents pour maladie ou besoins particuliers.

La commune de Brainans a toujours voulu favoriser l’enseignement au profit des filles. C’est ce qui ressort des nombreuses délibérations prises en conseil municipal.

Ainsi en 1867, un bail est signé pour la maison FAGOT, qui est l’école des filles tandis que l’acquisition d’une maison est décidée pour cet usage. Simultanément un échange d’une partie de la grange est fait avec le voisin de la maison achetée pour installer l’école. La réception définitive se fera en 1873. 

Les cours d’adultes sont maintenus pendant l’hiver 1868–1869 et les années après. L’instituteur reçoit un traitement de 706 f. et l’institutrice 464 f. annuellement.

En 1870, une somme de 5 francs est votée pour un concours entre les élèves afin de favoriser l’émulation. Elle doit servir pour la remise de prix aux lauréats.

Deux années plus tard, la mairie rejette le projet d’un gymnase. Il est accepté en 1874. Il est précisé qu’il apportera des avantages hygiéniques, ainsi que pour la préparation militaire. Il se fera sur un terrain communal à la Teppe. L’administration forestière est sollicitée pour fournir le bois des portiques. La même année, la commune doit acheter des poids et mesures. Ils sont mis en garde à l’instituteur. En 1876, un projet de construction d’une école pour filles est rejeté. Une existe déjà. Trois ans plus tard, la construction d’une école de garçons est acceptée. La commune reçoit une subvention du ministère.

La loi Falloux de 1850, établit la liberté de l’enseignement secondaire et place des ecclésiastiques à chaque échelon de l’administration scolaire, d’où un contrôle de l’Eglise sur l’enseignement. L’instruction morale et religieuse reste en tête des matières à enseigner.

A Brainans, une école de garçons existe avec à l’étage un logement pour l’instituteur.

Les lois Ferry de 1881–1882 rendent l’instruction primaire obligatoire pour les garçons et les filles âgés de 6 à 13 ans. L’école publique est gratuite et laïque.

Avant ces lois, l’enseignement primaire était encore principalement assuré par l’Eglise Catholique.

L’instruction primaire étant devenue obligatoire pour toutes les filles, l’école s’avère trop petite pour accueillir tous les élèves du village. Une caisse scolaire est créée.

Sous l’impulsion du maire de l’époque Augustave MAÎTRE, 1883 – 1904 (il avait un nom prédestiné pour cette mission, quelques ligne lui sont consacrées ci-dessous), un nouvel établissement scolaire est construit pour les garçons. Il comprend, une salle de classe et un logement à l’étage pour l’enseignant. Celui-ci dispose également d’un jardin derrière l’édifice. La cour est entourée d’un mur. Elle est fermée par un portait en fer. Des W.C. appelés « cabinets » sont adossés au mur séparant l’école de la propriété ROMANET, légèrement en retrait. La salle de classe de l’ancienne école est utilisée par les filles. Le terrain acheté à la commune appartenait à la famille de Charles Gustave Rosselin BRENIAUX. Ses descendants sont entre autres Alphonse BRENIAUX son fils, Paul BRENIAUX son petit-fils, Jean BRENIAUX son arrière petit-fils (ancien polytechnicien) ainsi que moi-même. Son prénom usuel était Gustave.

Compte tenu du nombre d’élèves, on peut penser que la population du village était importante et qu’il y avait des familles avec de nombreux enfants (30 garçons - 26 filles). L’organisation des cours était-elle identique à celle des années d’après guerre ? En l’absence de mixité, les classes avaient-elles sept niveaux de cours ?

En 1891, 80 élèves fréquentent les écoles. C’est cette même année que M. SINGEY remplace Mme PASTEUR admise à la retraite.

En 1892, la commune doit prévoir l’achat d’une carte de France, mais comme elle est très pauvre, elle demande une aide au préfet pour cette acquisition.

En 1893, les dimensions de la classe enfantine sont suffisantes pour accueillir plus d’élèves. Il est donc décidé que tous les plus de trois ans pourront fréquenter l’école entre la rentrée de Pâques et le mois d’octobre, pour permettre aux parents de se livrer plus librement aux travaux habituels.

En 1894, l’école « mixte » devient école spéciale de filles.

Une commission pour encourager la fréquentation scolaire est créée en 1896.