La vie communale 

Pendant la monarchie et le second empire, le maire est nommé par le Préfet pour les communes de moins de 5.000 habitants, pour une période quinquennale, en vertu d’une loi du 13 janvier 1816. Les registres des délibérations du conseil municipal font apparaître que le 15 mai 1825, Pierre Gaspard BRENIAUX est maire et Claude Etienne MAÎTRE, le jeune, adjoint. Un an plus tard, Charles DUMONT sera maire et prononcera le serment suivant : « Je jure fidélité au Roi, obéissance de la charte constitutionnelle et aux lois du Royaume. »

Le 31 octobre 1854, Jean-Pierre MOLIN nommé par le Préfet prête, devant Pierre OLIVIER délégué aux fonctions de maire, le serment dont la teneur suit : « Je jure obéissance et fidélité à l’empereur ». Pierre OLIVIER fera le même serment en qualité d’adjoint.

Pour information, en 1860 Claude Eloi COUPET prête serment comme adjoint, l’année suivante il est maire. En 1865, son adjoint sera François Irénée BRENIAUX.

Petite anecdote du conseil : sur le registre, le secrétaire note que la délibération est prise après « ouï » le maire.

7 délinquants de Montholier font l’objet de procès-verbaux en 1861, pour délits de bois dans la forêt appartenant à la commune. Les sommes sont versées au receveur municipal.

La constitution d’un dépôt de mendicité est décidée en 1862.

En 1889, une somme de 50 f. est accordée pour l’illumination des édifices publics lors du centenaire de la Révolution.  

La commune a eu des employés municipaux, un garde-champêtre, et un cantonnier. Herman ANTOINE a été le dernier gardien de la loi. Maurice ROLIN, qui succède à André MOLIN est le dernier cantonnier. Il cesse en 1980.

En 1892, le cantonnier temporaire reçoit 150 francs annuellement. En 1893, il doit effectuer son travail par moitié soit, en mars, avril, et mai, puis l’autre moitié, c'est-à-dire 37 jours, en juillet, août et septembre.

Les gardes champêtres sont nommés en séances de conseil municipal. Pour n’en citer que quelques uns il y a eu : Charles MOLIN ancien militaire (1861), Claude MAÎTRE ancien militaire (1871), Eugène DOUGNIER (1890), Pierre AMIQUE (1899), Jean LOMBARD 1906, Honoré GRABY (1934) etc...

Deux, qui ne sont pas cités nominativement ci-dessus, ont fait l’objet de révocation. Le premier, le 25 novembre 1847, pour ne pas avoir rempli correctement ses fonctions. Six ou sept griefs lui sont faits par exemple : refus de verbaliser pour non respect du ban des vendanges, refus d’accompagner l’adjoint pour la visite des fours et cheminées etc… Son remplaçant est révoqué le 4 août 1861. Le motif est inconnu.    

Il semblerait qu’une disette ait sévi en 1847. Elle peut expliquer la nomination de six gardes fruits chargés avec le garde champêtre d’assurer une surveillance. Il est stipulé que les grappilleurs pourront agir seulement après les vendanges terminées.

Au cours des différents mandats le conseil municipal votera des secours par exemple : en 1875 suite aux inondations de la Garonne, en 1876 pour les incendies de Cuvier et voire même une aide pour Madagascar.

En 1856, 100 francs seront donnés pour la création d’un atelier de charité.

En 1857, il se prononcera sur la création d’une société de secours mutuels suivant les lois et décrets.

En 1855 il a formulé un refus à la création de médecins cantonaux pour les indigents. Le motif invoqué est : Mr le docteur de Legerot a déjà offert ses services.

En 1922, le Préfet est sollicité pour que la recette buraliste de Brainans, « petit pays paisible et républicain », soit confiée à Albert PERNAUDET, cabaretier, mutilé de guerre, à la suite du décès de Xavier BRENIAUX.

Différents travaux sont mis chaque année en adjudication tels que : remontage de l’horloge (aujourd’hui électrique) l’échange des ampoules des réverbères, le tambour, l’entretien des salles de classe, l’affouage de la commune.

Plus strictement qu’aujourd’hui, les communes devaient accueillir les nomades avec leurs roulottes. Ces gens itinérants s’installaient sur les terrains communaux désignés par le maire.

Certains s’arrêtaient vers le poids public. D’autres près du pont de l’Orain. Une pancarte est restée longtemps implantée sur le côté droit, au bas de la rue Passaquet, interdisant le stationnement des nomades sous peine d’amende. Sa présence était peut-être due à la sinuosité de la route.

La commune disposait aussi d’un local dit « la prison » pour abriter les mendiants, chemineaux, et autres vagabonds en quête d’un toit pour la nuit. Il se trouvait derrière les toilettes de l’école des filles, entre les deux cours de récréation. Sa création peut remonter à 1931. A cette période il est fait état d’un refuge pour passager. Il a été démoli lors de l’aménagement du parking.