La poste - Le téléphone

L’historique de la poste peut se résumer ainsi.

Au 19e siècle, le courrier est pendant longtemps distribué par le bureau de Poligny.

A une certaine période celui de Bersaillin sollicite le rattachement de Brainans qui lui oppose un refus. La même demande est faite par la commune d’Aumont après l’installation d’un bureau. Il est possible que Brainans ait été desservi par cette localité car en 1861 elle formule le vœu d’être rattachée à Poligny. Apparemment elle l’obtient puisqu’en 1880 et en 1884, Aumont renouvelle sa demande. Nouveaux refus.

En 1896, il est demandé à l’administration des postes un arrêt d’une heure du facteur entre les deux levées au lieu de trente minutes pour permettre une éventuelle réponse urgente.

En 1908, une réponse favorable est possible si un local est mis à la disposition du facteur. C’est le local de la mairie qui est désigné.

En 1907, le député DUMONT demande la location du presbytère. La séparation de l’église et de l’état a eu lieu.

En 1909, la commune demande la concession d’un bureau de facteur-boîtier. Cette possibilité est réalisable moyennant une location annuelle et l’installation du téléphone.

Il faut signaler qu’en 1905 la municipalité refuse un projet de bureau téléphonique. Elle accepte en 1907 lors de l’extension du réseau téléphonique du Jura. Elle donne son accord pour l’installation d’une cabine téléphonique. La question se pose : d’où vient la ligne ?

Avant de poursuivre ce récit sur la poste, il faut parler du téléphone. A la recherche de renseignements Roger MOLIN précise que la ligne téléphonique vient de Vaccadieu.

L’examen des archives départementales fait état en 1912 de travaux d’élagage à effectuér dans la forêt communale pour la pose de poteaux téléphoniques. Le bois est vendu dans l’année. S’agissait-il de la ligne en bordure de la voie ferrée ou de celle devant desservir la localité ?    

En 1909, il est fait mention de l’installation de la cabine téléphonique : prévision ou réalisation. Par la suite la ligne vient de Villerserine comme le montre ces cartes postales

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Photo prise vers 1920-1922

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Photo prise plus tard

La ligne téléphonique existe en bordure du chemin conduisant à Villerserine

 

On peut penser que la ligne venant du village voisin a été installée en même temps que l’ouverture de l’agence postale.

Cette même année, l’aménagement du bureau du facteur-receveur est programmé. Un bail est souscrit avec l’administration des postes. En 1913, une réception provisoire est faite et le maintien de la boîte aux lettres à la mairie-chalet est accepté. La réception définitive est faite en 1915.

En 1921 et 1923, un refus est fait à l’administration des postes pour la transformation du bureau de poste en agence postale. Ce changement aura lieu en 1927. Le presbytère est vendu en 1929.

Au début des années 1900, le bureau de poste était installé dans l’ancienne cure à proximité de l’église.

Les deux cartes postales ci-après montrent le bureau de poste. Sur la façade de celle de droite quatre isolateurs sont visibles : deux en porcelaine et peut être deux en verre. Il s’agit certainement du téléphone et de l’électricité. Des barreaux sont posés aux fenêtres. La première photographie date approximativement de l’ouverture du bureau. La seconde est plutôt vers 1926.

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La famille GUINET qui habite à côté de l’école des garçons, aménage une partie de sa cuisine et fait installer un guichet pour cette activité.

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A gauche la pancarte de l’agence postale sur la maison Guinet

 

L’agence est tenue par l’épouse tandis que le mari fait la distribution du courrier. Dans un premier temps, il est pris et déposé à la halte de Vaccadieu, puis c’est le car QUILLOT de Poligny qui le transporte dans les communes. Il le dépose le matin et le récupère l’après-midi.

Ce petit car s’appelait « la poste rurale ». Comme le prouve les délibérations du conseil municipal le transporteur obtient des subventions pour sa prestation. Ce véhicule prend des passagers qui se rendent à Poligny. Ceux-ci peuvent revenir dans l’après-midi.

A cette période, le facteur fait le paiement des mandats et des allocations familiales en espèces. Souvent il reçoit une pièce en pourboire. Il présente le calendrier et a des étrennes en échange.

Une cabine téléphonique publique est à la disposition des habitants à l’agence postale. C’est à partir de cet appareil qu’ils font appel au médecin, à l’infirmier, à la sage-femme, au vétérinaire, à l’inséminateur.

Une cabine automatique est placée au centre de la localité vers 1975. Robert BONTEMPS est l’avant-dernier facteur. A sa retraite, c’est Gisèle MILLOUX demeurant au lieudit « le paradis » qui assure le même service.

Aujourd'hui, des boîtes aux lettres « cidex », une par usager, sont regroupées par quartier. Le préposé de la poste vient de Poligny en V.L et fait sa tournée dans les agglomérations voisines.